La texture modifiée, pourquoi?

La nutrition en établissement de santé n’est pas limitée aux seuls repas enrichis en protéines, hyper-vitaminés ou aux régimes pauvres en sel, la texture est parfois un véritable frein à l’alimentation des patients. La mastication et la déglutition sont des phénomènes complexes qui impliquent de nombreuses structures au niveau cérébral, buccal, pharyngé et oesophagien. Bien que la prévalence des troubles de la déglutition ne soit que de 9% pour les personnes vivant à domicile, elle monte à 28% après 85 ans et atteint 30 à 60% en institution de santé.

La dysphagie :

Le vieillissement du tube digestif n’implique normalement pas de conséquences particulières pour le patient. Néanmoins, lors d’agression pathologique ou médicamenteuse, certaines altérations peuvent impacter la bonne alimentation du patient :

  • Sécheresse buccale
  • Diminution des capacités de mastication
  • Perte d’une partie de la dentition (rétraction de la gencive et dénuement du collet dentaire)
  • Reflux gastro-oesophagien ou gastrite atrophique

Ces phénomènes sont autant de frein à la prise alimentaire et au maintien du poids chez le patient.

La fausse route :

La prévention et la prise en charge des fausses routes sont essentielles dans le processus de soins. De nombreux facteurs sont à prendre en considération comme la posture, la vérification du bon passage du bol alimentaire, une bonne hygiène buccodentaire et une alimentation à texture adaptée.

Il existe de nombreux produits à texture modifiée parfaitement adaptés aux besoins nutritionnels du patient : mixés, moulinés, hachés, lisses, pauvres en sel, enrichis en protéines ou non…

Les qualités nutritionnelles d’un repas ne font pas tout, les qualités organoleptiques du produit (saveur, texture, visuel, odeur…) doivent être irréprochables pour que l’alimentation ne soit plus un obstacle aux soins mais bel et bien une de ses pierres angulaires.

Sources : INPES.sante.fr